L’Île nue (裸の島, Hadaka no shima) est un film japonais en noir et blanc sonorisé mais sans dialogues réalisé par Kaneto Shindō, sorti en 1960.
Au Japon, un couple d’agriculteurs cultive avec peine sa petite île, dont l’aridité les oblige à un fastidieux aller retour avec le continent pour y chercher de l’eau douce en barque.
Grand Prix lors du Festival international du film de Moscou 1961. Nomination au prix du meilleur film lors des BAFTA Awards 1963.
Bande d’annonce
Quelques commentaires sur le web au sujet de ce film…
- Il y a des films qui restent en nous… toute une vie. C’est le cas de cette envoûtante « Ile nue ».
- pure merveille ,
- SUBLIME !
- Une pure merveille, j’en frissonne encore…
- C’est un film Merveilleux, une leçon de vie et de courage…
- superbe, quel humanité
- Un chef d’œuvre ! Je l »ai vu au ciné-club lorsqu’en’ avais 15 ans… Une leçon pour nous tous en surabondance de tout ! La simplicité dans toute sa magnificence ! J’ai adore et j’aime encore beaucoup en ces temps de crise !!!!
- une merveille quelle leçon!!!
- J’avais 12 ans quand j’ai vu « Hadaka no shima » au cinéma en famille et depuis ma sœur et moi ne cessons de fredonner la BOF, envoûtante musique de Hikaru Hayashi qui sublime ce mélodrame; Film-poésie à voir et à revoir.
Anecdotes :
- Le film ne possède aucun dialogue et n’est ponctué que par le retour régulier du thème musical. Les seules voix entendues sont les chants des écoliers, et le cri de la mère à la fin du film.
- Kaneto Shindō, au bord de la banqueroute après de nombreux films et reportages n’ayant pas rencontré de succès, pensait que ce film serait son dernier. Le succès de L’île nue a finalement relancé sa carrière et l’a fait connaître sur la scène internationale.
- Le film a été réalisé avec très peu de moyens : l’essentiel du budget a été dépensé pour l’achat de la pellicule et les vues aériennes. Les rôles ont été tenus bénévolement par des habitants locaux, à l’exception de Taiji Tonoyama – qui a accepté de n’être rémunéré qu’en cas de succès du film – et de Nobuko Otowa qui était la femme du réalisateur.
- Kaneto Shindō tenait à la valeur documentaire de son film : les acteurs ont appris minutieusement tous leurs gestes, depuis le portage des seaux d’eau, le travail de la terre, le fauchage des blés, jusqu’à la navigation à la godille. Pour plus de réalisme les seaux étaient toujours remplis d’eau. Les enfants venaient d’une île voisine. Seule la cabane des agriculteurs a été créée pour les besoins du film sur la petite île, mais il y en avait de semblables sur des îles voisines.
- L’île sur laquelle a été tournée le film s’appelle Sukune, dans la province de Hiroshima (ville dont Kaneto Shindō est originaire et qui fut avec la bombe atomique un axe majeur de son œuvre).
- A sa mort, les cendres de Kaneto Shindō furent dispersées sur l’île (comme ce fut le cas des cendres de sa femme). Depuis, son fils et une association de fans cherchent des donateurs pour faire acquisition de l’île pour honorer la mémoire du réalisateur
- En France, à plusieurs reprises, le thème musical principal a servi de base à une chanson (paroles d’Eddy Marnay).
A voir… absolument
Publiched 31 décembre 2020 – Last Updated on 31 décembre 2020 by Eric Savalli / Aikido Blog .net